Steeve Zerafa (Athlète OST) dans Var matin

Sport automobile : Steeve Zérafa vers les sommets (var matin 6/3/2011)

Publié le dimanche 06 mars 2011 à 07H12
Agrandir Rétrécir Imprimer Recommander Partager
Cet ex-cycliste a échangé ses deux jambes contre un bolide à quatre pneus : un Dallara F301.

Sport automobile : Steeve Zérafa vers les sommets_1

Tes débuts ?

J’ai toujours baigné dans le milieu du sport automobile. Mon père roulait en monoplace, sur un châssis artisanal construit par son ami Christian Durand et lui-même. Dès que j’ai eu 18 ans et mon permis en poche, j’ai repris le flambeau. J’ai mis mon père à la retraite ! (rires). Maintenant, il prend autant de plaisir à s’occuper de l’assistance. Ma première compétition était le slalom du Luc en 2003. J’ai terminé dans le milieu du classement. Avant cela, j’avais juste roulé en karting.

Les épreuves de course de côte ?

Les compétiteurs peuvent concourir sur plusieurs types de véhicules : prototypes, berlines, monoplaces… En monoplace, il existe trois catégories : la formule libre (1,3 litre), la F2 (1,6 litre) et la F3 (2 litres). Ce sont des épreuves très disputées car nous sommes à chaque fois entre 80 et 100 pilotes au départ. Le titre de champion de ligue Paca se joue tous types de véhicules confondus. Il y a donc une sacrée concurrence ! Ce sont des épreuves courtes, puisqu’on ne roule qu’environ 10 km par compétition. Il faut être concentré dès le premier feu rouge, en sachant qu’il faudra attaquer dès le premier virage. C’est un véritable sprint !

Ta voiture ?

J’ai commencé en formule libre, sur un châssis MS02 jusqu’en 2006. De 2007 à 2009, je me suis tourné vers la F3 avec un châssis Dallara F392. Depuis la saison dernière, j’ai un châssis plus récent, un Dallara F301. La transition s’est faite sans problème car j’ai réussi à conserver mon titre l’an passé !

Ton équipe ?

Nous sommes structurés en association : MS Formule Compétition. Le président est mon père ; Pour le reste, c’est surtout une bande de copains qui me suit depuis le début : Christophe Campus, alias Tito, et Raymond Corporandy, mes fidèles mécanos. Benoît Mathieu est, quant à lui, en charge de la déco de la voiture. Je suis aussi soutenu par l’Association de sports automobiles du Luc, présidée par Michel Bonzom. J’ai fait mes premiers roulages grâce à lui, à 14 ans, avec la voiture de mon père sur le circuit du Luc !

Ta préparation ?

Cette année, j’ai vraiment tenu à mettre l’accent sur ma préparation physique et j’ai donc fait appel à une structure spécialisée : OST (Outdoor Sport Training). Nous avons travaillé les différentes qualités physiques nécessaires à ma discipline en mettant un accent particulier sur le renforcement musculaire et le gainage. Ce travail est totalement nouveau pour moi, il me permet d’être plus endurant et à l’aise dans mon baquet.

Ton meilleur souvenir en compétition ?

La course de côte du col du Bougnon l’an passé. J’étais en tête pendant tous les essais ainsi qu’à la première montée de course. J’ai perdu l’épreuve lors de la seconde montée d’à peine quelques centièmes. Mais j’en garde un excellent souvenir car c’était la première course où je commençais à prendre mes marques avec ma nouvelle voiture. Ce fut une journée de grosse bagarre car la concurrence était très rude sur le bitume !

La saison 2011 ?

Quatorze courses de côte régionales au programme, et la Course de côte nationale de Gémenos le 1er et le 2 octobre dans les Bouches-du-Rhône. Et si mon budget le permet : la dernière manche de la Coupe de France des circuits à Magny-Cours. Ce serait la cerise sur le gâteau ! Et cela me donnerait un avant-goût des courses sur circuit. Beaucoup plus longues que les courses de côte. Sur une course de circuit, tout le monde a la même voiture et on roule environ 250 km sur un week-end, contre 10 km lors d’une épreuve de course de côte.

Ton passé sportif ?

J’ai 9 ans de cyclisme dans les jambes ! J’ai été licencié au Vélo sport hyérois de 1993 à 2002 avec quelques titres départementaux et régionaux à mon actif. Dont celui de champion départemental cadet de cyclo-cross.

Tes passions ?

Entre mon boulot d’agent de station-service et les courses de côte, je n’ai pas de temps à accorder à d’autres passions ! C’est les sports automobiles à 200 % ! Au grand désespoir de ma fiancée (rires) !

Hyères ?

J’y suis né et j’y habite, donc je connais comme ma poche. Et je ne m’en lasse pas. Mon lieu de prédilection est l’île de Porquerolles. L’été, j’y passe beaucoup de temps : à scooter des mers ou en bateau ! Les îles d’Or sont tout simplement magiques !

Rien à ajouter ?

Un grand merci à mes fidèles sponsors qui me permettent de poursuivre l’aventure !